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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 13:36

Hurle, trépigne et frissonne la précieuse, sous la griffe,
Lutte, s’affole et pleurniche la charmante, sous le joug,
Burlesque fantoche aux pupilles délirantes d’effroi
Rivées sur le croc démoniaque de l’hydre hérissée
D’amertume et de rage au-dessus de sa gorge tremblante.
 

Bave, tressaille et renâcle la fielleuse, sur sa proie,
Piaffe, fulmine et persifle l’infernale, sur sa reine,
Le souffle fébrile et flétri de relents vénéneux,
Quand flattait la cambrure insolente d’un rein
Et baisait tendrement l’élégante mâtine, jadis.
 

Dans quel état te voilà, pauvre muse…
Tu as chuté du piédestal et ton diadème est aux orties.
L’on ne voit plus cette arrogance sur ton sourire,
Mais un rictus hagard, craintif et larmoyant, qui flotte
Entre deux spasmes en devisant avec à une ombre.
 

L’étau resserre son étreinte, briguant une ultime faveur,
Ton cœur étouffe sous la tourmente, suant de mille sanglots.
Et flamboie l’œil du monstre, et gronde l’ire de l’hydre
Sur cette bouche candide clamant une vieille prière…
Invoque, jure et prie, si tu le souhaites, mais c’est folie !
 

Tu crois entendre un dieu bondir à ton secours sur le champ,
La foudre vindicative d’une armada d’anges blonds,
Mais rien ne vient à ta rescousse et tu paniques tout de bon.
Pourtant la griffe se retire et l’hydre délaisse sa proie,
Estimant cette anecdote indigne de son chagrin.


@Myrddhin

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 18:11


« Debout là-dedans ! »
« Qu’est-ce qui se passe ? »
« Evacuation sur réquisition du Port autonome de Paris ! »
« Allez on se dépêche ! C’est l’heure de décamper ! »
« Eh ! Mais qu’est-ce que vous faites ?! Nos tentes ! »
« Confisquées ! Si vous voulez les récupérer, vous devez sortir de Paris ! Vous troublez l’ordre public en restant ici ! »
« Mais nous sommes plus en sécurité en restant au centre de Paris ! Nous pouvons y être suivis médicalement et socialement et avons plus de chance de trouver un emploi et de nous abriter au chaud ! »
« Vous n’avez qu’à intégrer des foyers de nuit ! »
« Ces foyers sont dangereux, Monsieur ! On s’y enfonce ! On y vit dans la promiscuité, la saleté, avec des voisins déglingués, alcooliques, drogués, suicidaires ou violents ! On s’y fait agresser et voler ! »
« Qu’à cela ne tienne, vous ne pouvez pas rester ici ! »
« Alors proposez-nous une solution de relogement durable ! Vous n’allez quand même pas nous laisser crever de froid ! »
« Nous n’avons rien à vous proposer ! Maintenant, circulez ! »


Voici le scénario qui s’est déroulé ce lundi 18 Décembre 2006 aux environs de 7 heures du matin, près de la gare d’Austerlitz, dans le treizième arrondissement de Paris.
Des SDF, qui occupaient les lieux dans des tentes qui leur avaient été distribuées, au grand dam des pouvoirs publics, par l’ONG Médecins du monde, ont été obligés de faire place nette, chassés à trois jours du début de l’hiver, sans qu’aucune solution de relogement durable ne leur soit proposée.
Les malheureux, grâce à l’intervention de Madame Robert, chef de la mission SDF de Médecins du monde, ont certes pu conserver leurs tentes mais n’ont trouvé d’autre solution que celle de se réfugier sous le pont Charles-de-Gaulle où ils sont de nouveau confrontés à des menaces d’expulsion.

Des malheureux dont le devenir n’intéresse visiblement pas les pouvoirs publics qui cherchent absolument à les évincer de la capitale.
Parce que dérangeant le confort visuel d'un petit peuple aux privilèges dorés ?
Parce que ne correspondant pas aux exigences arbitraires de certains dirigeants (sois un bon petit soldat obéissant, courageux, combatif et productif si tu veux mériter notre estime...) ?
On est en droit de se demander ce qui motive une injure aussi honteuse faite aux Droits de l’Homme.

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 15:58

« Diminution de la pression et ouverture des valves dans 2 minutes ! »

« Surveillez le moniteur ! »

« Branchement oxygénation effectué ! Le sujet se débat ! »
« Tachycardie ! Hyperthermie ! Hyperactivité synaptique ! »
« Mais pronostic vital non engagé ! »

« Bien… Tout se passe donc normalement… »
« Mmm… »
« Que se passe-t-il ? Tu as l’air soucieux. »
« Vous n’avez jamais remarqué… ? Chaque fois c’est la même chose ; ces créatures se débattent comme si elles savaient d’instinct ce qui les attend… »
« Effectivement… Mais qu’importe, on ne leur demande pas leur avis. Tout comme l’on ne m’a pas demandé le mien…»
« Mmm… Je me demande… »
« Oh, je t’en prie ! Tu ne vas pas repartir dans tes considérations philosophiques ! Encodez l’information dans le cortex préfrontal ! »

« Processus initialisé ! »
« Encodage activé ! »
« Assimilation en cours ! Sauvegarde enclenchée ! » (N’éteignez pas votre console… ;) )
« Encodage terminé ! Pas de signes de saturation ! »

« Excellent. Procédez maintenant à la conversion et activez le vortex ! En espérant que ça tiendra… »

 « Sujet en phase de conversion moléculaire ! »
« Molécules en suspension ! Pas de ruptures des interactions ! Prêtes pour le transfert ! »
« Vortex énergétiquement stable ! Aucune fissure spatio-temporelle à signaler ! »

« Parfait… Nous allons enfin voir si cette créature nous donnera les résultats que nous attendons… »
« Vous semblez croire que celle-ci parviendra à se démarquer des autres… »
« Je l’espère en tout cas…»
« Sans quoi elle risquerait de dépérir de tristesse et de finir dépressive… Comme tant d’autres… »
« Exact. Transférez !! »
« Mais je me suis toujours posé la question… »
« Quoi donc, encore ?! »
« Vous créez ces créatures dans le but de vérifier si elles prendront conscience, de façon pour ainsi dire innée, de l’existence de leur créateur ce qui, si c’est le cas et selon votre raisonnement, leur permettra de donner un sens à leur existence – leur récompense – et leur évitera, ainsi, de se débattre dans les affres du doute pour le restant de leur misérable vie mais… »

« Effectivement. Il suffit que la zone corticale concernée soit activée une seule fois pour que leur vie s’en trouve transformée en guise de récompense, raison pour laquelle je fais insérer l’information concernant mon existence dans leur cortex préfrontal, cette zone ayant de nombreuses connections avec d’autres zones responsables du contrôle de neurotransmetteurs importants pour la régulation de l’humeur. Ce qui veut dire, schématiquement, que chaque fois qu’elles penseront à moi, la zone s’activera et permettra la libération de certains neurotransmetteurs à même de leur procurer sensations plaisantes et bien-être. Ensuite, l’accoutumance venant vite, elles ne pourront s’empêcher de penser à quelque chose qui leur procure autant de plaisir. Sans compter le fait que, ayant pris conscience de mon existence, elles sauront qu’elles m’appartiennent, en un sens, et auront tendance alors à diriger leur vie en fonction de cette prise de conscience, ce qui donne un sens à leur existence au final… Après, peu m’importe les intentions qu’elles me prêteront pourvu qu’elles se souviennent de ma propre existence. A l’inverse, s’il s’avérait qu’elles en viennent à refuser ou ignorer la réalité de mon existence, la libération des neurotransmetteurs étant considérablement inhibée par l’inactivation de la zone, elles finiront par sombrer dans la dépression et le désespoir. Désespoir accentué par l’absurdité de leur vie. »

« C’est de la manipulation… »

« Ecoute, mon petit. Ces créatures ne m’ont pas vraiment laissé le choix. Pendant quelques millénaires, je n’ai pas eu à user de ce type de subterfuge pour me rappeler à leur conscience parce que la majorité d’entre elles, en ces temps anciens, me vouait encore un culte, érigeait des monuments en mon honneur et entretenait sa foi, ce qui me comblait de joie et m’amusait follement. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Elles sont conditionnées, dès leur naissance, avec un seul objectif : produire pour consommer et s’enrichir. Grâce à qui ?! A moi ! Car c’est moi qui leur insuffle la vie ! Et je devrais accepter qu’elles existent sans même penser à me remercier par le biais ne serait-ce que d’une pensée, moi, la source de leur existence ?! »

« Et de leurs maux… car la majorité de ces créatures n’est pas heureuse, vous le savez parfaitement. Elles naissent dans la souffrance, grandissent en étudiant pour assurer leur pitance à venir, s’éreintent des heures entières à accomplir des tâches qui, pour la plupart, ne les satisfont pas, puis s’enivrent, lors des instants de répit dont elles disposent, de distractions pour tenter d’oublier l’absurdité de leur condition. Elles pataugent toutes dans la boue des épreuves puis finissent par se désagréger avec le temps sans que rien ne subsiste de leur amas de chair. Même celles qui pourraient se souvenir de votre existence se berceraient d’illusion en imaginant pouvoir vous retrouver par delà leur mort… »

« Mieux vaut se bercer d’illusions plutôt qu’errer dans le doute, non ? Je pourrais ne leur laisser aucune alternative en ne leur donnant pas la possibilité d’enjoliver leur quotidien par l’activation de cette zone, si je le voulais. Je pourrais me venger de leur ingratitude de cette façon mais non, ce n’est pas le cas. »

« Vous voulez me faire croire que vous agissez là par pure compassion alors qu’il suffirait de mettre un terme à tout cela en cessant simplement de les créer ? »

« Cesser de les créer ?! Et que fais-tu du sens de ma propre existence ?! »


@Myrddhin

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15 décembre 2006 5 15 /12 /décembre /2006 18:31

Le 12 Décembre dernier, au cours de son traditionnel message annuel pour la Paix intitulé, cette année, « La Personne humaine, cœur de la paix », notre cher Saint Père a encore trouvé le moyen, après avoir déclamé, il y a peu, qu’Islam et violence sont liés (on en a pour des mois de fumette avec pareille boulette…), de s’illustrer par sa Lumineuse embrasure d’esprit en déclarant que l’avortement et l’euthanasie constituent des « attentats à la vie » et une menace pour la paix du monde, justifiant l’insanité de son raisonnement par le fait que « l’on ne peut pas disposer de la personne selon son bon plaisir » et que ce n’est qu’en « respectant la personne que l’on pourra promouvoir la paix et jeter les bases d’un authentique humanisme intégral ».

Que nous revoilà le blason de l’Eglise Catholique redoré d’une délicate et somptueuse pellicule d’obscurantisme saupoudrée à la mode, à la mode… (« Vaticane », s’entend), n’est-il pas ?
Mais Dieu que voilà un raisonnement pernicieux.
Comment peut-on prétendre vouloir jeter les bases d’un authentique humanisme en tenant, tout à la fois, des propos manquant cruellement d’humanité ? (Satan ! Sors de ce corps !).

Qu'à cela ne tienne !
Il est tellement plus jouissif de contempler une personne agonisante se tordre de douleur sur son lit de mort et implorer que l’on abrège ses souffrances, n’est-il pas, Papé ?
Tellement plus jouissif, aussi, de laisser des enfants atteints de maladies génétiques se consumer à petit feu parce que toi, l’émissaire supposé de la Volonté Divine, tu as décrété que les expérimentations sur les embryons sont inacceptables.
Mmmm… Oui… C’est bon… Tu aimes ça, hein… ?
La sublimation du sadisme poussée à son paroxysme.
Tu en redemandes ?
Allons, Papé... N'abusons pas des bonnes choses...
C'est pécher...

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15 décembre 2006 5 15 /12 /décembre /2006 02:34

Mais… Mais… Mais qu'eeest-c'que c'est qu'ce blog ??! Se demande-t-on en adoptant la pause inspirée du Penseur de Rodin, l’air perplexe du sceptique qui se demande encore s’il vient effectivement de voir passer le spectre de sa grand-mère, ou l’attitude exorbitée (si, si, ça existe… je vous la fais quand vous voulez rire) du cycliste sur le point de s’écraser lamentablement contre une façade, à l’issue d’un gracieux vol plané (quand on vous dit qu’il ne faut pas rouler sur les trottoirs…).
« Aaaaaaah !!!! (A prendre au sens hystérique du terme) C’est son journal intime en liiiiiive !!!! »
(Soupir)
Ta gueule, Josette…
Ce blog c’est…
« Moi je sais !! »
Ah… ???
« C’est le simple reflet d’une masturbation narcissique en mal d’exhibition. »
Hum… (Envie soudaine d'une bûchette de Noël… avec la hache dessus…)
Non.
Enfin…
Je ne pense pas…
Non, ce blog c’est…
« Le grand déballage, n’est-ce pas ? Tu comptes nous y vomir ton trop plein de rancœur, de révolte et de frustration. Je me trompe ? »
Mais non !!
« Un moyen de tromper la solitude et l’ennui alors ?! »
Argghhhh !!
Mais non !!
C’est juste un blog, merdeeeeuuuuh !!!

"Cette fille est folle..."

Of course ! ;)

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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 16:21

Titre de l'album "
Prescription Medicide" du groupe de Hard Core/Métal Grendel.
Pour ceux qui souhaitent les découvrir, leur discographie est visible à cette adresse : http://www.industrialnation.nl/grendel/disc.htm

Unity constructing isolation
Conformity constructing tyranny
Bureaucracy and administration
A new cold wave of anxiety

Head high !
March forth !
Don't ask !
Don't talk !
Kneel down !
Conform !
Decay !
Forlorn !

Pax Psychosis is just a matter of time
With a cold steel logo pointing to the sky
Free burgers for you, once you've paid the price
Just take in those rules and never ever think twice

A new formed order - So you can sleep tight
Controlling forces - A covert genocide
Populist thinking - So you can rest your mind
Just like we've seen before - yet we ignore the eagle's cries

Pax Psychosis is just a matter of time
With a cold steel logo pointing to the sky
Free burgers for you, once you've paid the price
Just take in those rules and never ever think twice

Exchange your culture for a Disney smile
Constrict your view for a cheaper petrol mile
Exhume the shame we burden and turn upon the rest
Is this what you want? Is this what you request ?

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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 02:50

Petit coup de gueule en réaction aux attitudes et propos que je constate, lis ou entends, si souvent, que ce soit sur des forums de discussion, dans les médias, ou ailleurs. Des attitudes et propos émanant d’ego bien-pensants parmi lesquels certains ont parfois l’insigne honneur d’occuper des places socioculturelles de choix - ce qui, je vous le concède, est d’autant plus dramatique et désespérant car, malheureusement mais c’est un fait, occuper une place d’importance dans la société donne de la « consistance », de la substance à un discours aux yeux du troupeau bien-gobant, qui finit par adopter le « modèle » proposé sans se fouler le cortex, même si le discours en question est dépourvu de toute consistance et de toute substance, dans le fond… (arf oui, je sais, je suis dure mais no mea culpa, no).

Encore aujourd’hui, j’ai pu constater à quel point un détail (on va finir par se demander si la Théorie du Tout, pour une vision unifiée des forces fondamentales, ne se résume pas en un détail, finalement…) de la personnalité d’un individu (son intérêt pour la culture Gothique, par exemple) peut mener à des raisonnements fallacieux à son sujet et aboutir, finalement, à une définition réductrice (pléonasme…), une description incomplète et ô combien infidèle, discréditante, voire diffamante de sa personnalité. Bref, une étiquette, apposée, telle une étoile de David, sur le front de l’honni (soit qui mal pense…), en quelque sorte. Honni que l’on montrerait d’un doigt empli d’une ferveur quasi religieuse en hurlant « C’est le Diable !!! » pour peu que le troupeau nous y pousse un peu… (« Les sorcières au bûcher !!! » Cela vous rappelle-t-il quelque chose… ?).

Et pourtant, c’est ce qui se pratique à chaque instant, tous les jours, à quelques centimètres de nos propres ego respectifs, que ce soit dans la tête de nos collègues, de notre boulangère, de nos amis, etc. (paranoïa, es-tu là.. ? rire) sans que l’on y songe, sans que l’on en ait seulement conscience, même... (le revers de la médaille… ?).

Certains rétorqueront que leur entourage les connaît trop bien pour se méprendre à leur encontre... (sic rire).

Alors… A quand l’autorisation des codes barres sur nos redoutables petites gueules d’anges, que l’on puisse (ENFIN !) cataloguer chacun en fonction de quelques obscurs paramètres, sans s’en offusquer outre mesure ?

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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 17:46

Parce qu'il a fini par perdre la vue au fil du temps, parce que cette épreuve, à près de cinquante ans, lui paraissait insurmontable et parce que la dépression a fini par le ronger et lui ôter toute perspective d'avenir, Marc a décidé de mettre fin à ses jours.

Certains penseront qu'il a agi égoïstement ou qu'il a fait preuve de faiblesse, que la vie est trop précieuse et sacrée et qu'il est donc sacrilège de prendre la décision d'y mettre un terme, mais à ceux-là je rétorquerai que chacun est libre de disposer de sa vie comme il l'entend et que, parfois, la vie est si difficile à vivre que la seule solution qui s'offre alors à l'esprit, pour mettre fin à une souffrance intolérable que l'on ne peut qu'imaginer, concevoir à distance sans en saisir la réelle emprise désespérante et destructrice lorsque l'on n'est pas soumis à ses affres, est le suicide.

Alors, pour Marc, une Pensée en espérant qu'il souffre moins là où il est maintenant, qu'il s'agisse du néant ou d'autre chose.

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