La majorité d’entre vous se souvient certainement de « Ghost in the Shell », ce manga culte à dominante philosophique de Masamune Shirow qui se déroule en 2030, de son personnage principal, le major Motoko Kusanagi (un cyborg de sexe féminin appartenant à la section d’élite anti-terroriste 9), et du fameux cybercriminel, connu sous le nom de « Puppet Master », qui est l’intelligence artificielle que traque le major…
Dans cet environnement futuriste, la limite entre l’homme et la machine est floue car les cyborgs, qui se sont répandus dans la société entière, ne sont pas des androïdes, de pures machines à l'apparence humaine, mais des créatures issues de la fusion entre la machine et l’organique. Ce qui est notamment le cas du major Kusanagi, dont seul le cerveau est organique - bien que truffé d’implants lui permettant de se connecter au réseau internet...
C’est cette part d’humanité restante, chez les cyborgs (le cerveau pour le major), qui est appelée « ghost », dans le manga… et cette part d’« humanité » dont certains robots devraient être prochainement équipés…
Inutile, cependant, de dégainer vos haches, car il n'est nullement question, là, de décapiter de pauvres malheureux pour en greffer les cerveaux à l'intérieur de charmantes boîtes crâniennes en métal renforcé, non...
Voici exactement ce dont il s'agit et ce que l'on entend par part d'« humanité » : une équipe de l'Institut des Sciences et des Technologies Avancées Coréen (KAIST), menée par le Professeur Jong-Hwan Kim, a récemment déclaré avoir obtenu des résultats significatifs concernant la conception d'un robot logiciel (appelé sobot pour software robot) imitant le processus de réflexion du cerveau humain.
Grâce à ce sobot, un robot qui en serait équipé pourrait être en mesure de prendre une décision seul, en fonction du contexte et de l'environnement dans lequel il se trouve, le sobot étant composé de modules de perception, de conscience de contexte, de comportements, de mémoire et d'action. Ce qui amène le Professeur Kim à déclarer que « de telles tentatives devraient mener au développement de robots ressemblant aux humains », et à penser que le caractère « génétique » de son programme devrait lui permettre d'évoluer par croisement de « gênes », de se reproduire (oh ! Comme ze « Puppet master », dis ! Vi, vi... rire) et de donner une certaine personnalité au robot qui en serait équipé.
« Enorme, Thérèse ! »
Oui, ENORME !! J'en vois d'ailleurs qui commencent à flipper gentiment en imaginant certains scénarios, alors que j'espère vivre suffisamment longtemps pour voir si ces robots finiront par développer les mêmes capacités que les nôtres, voire nous dépasser, et s'ils acquèreront une conscience semblable à celle propre à l'être humain, comme cela a été le cas pour le « Puppet Master » (encore lui !) qui n'était pourtant qu'une intelligence artificielle...
D'ailleurs... Quels sont les « ghosts » qui nous animent, nous... ???
Oups... Je crois que je viens de péter un boulon, là... :p