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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 15:31
darwin.jpg
Souvenez-vous : début 2007, un ouvrage intitulé l’Atlas de la Création, dans lequel l’auteur, Harun Yahya, tente de détruire la théorie évolutionniste de Darwin en affirmant, photos à l’appui – des photos qui se révélèrent être des trucages, après examen – que nos espèces contemporaines se retrouvaient déjà dans les fossiles et, donc, que l’évolution telle que décrite par les scientifiques est fausse, était massivement envoyé aux recteurs des universités de France et des écoles supérieures…
Dans un premier temps, cet ouvrage avait été mis à la disposition des étudiants, puis retiré des rayonnages car considéré comme dangereux et ne correspondant pas aux programmes scolaires par l’ex Ministre de l’Education Nationale Gilles de Robien.
« Encore heureux !! » a-t-on envie de s’exclamer, mais la bataille contre le créationnisme est très loin d’être gagnée.
En effet, le 26 juin dernier, l’ancien député français et membre du Conseil de l’Europe, Guy Lengagne, a vu son rapport, intitulé « Les dangers du créationnisme dans l’enseignement », refusé et renvoyé en commission par l’Assemblée par 64 voix contre 46.
Un retour à l’obscurantisme du Moyen Age ?
Heureusement, le rapport en question devrait être de nouveau présenté, en octobre prochain, par la députée luxembourgeoise Anne Brasseur.
Espérons qu’il ne finira pas… brûlé sur un bûcher, cette fois…
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11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 16:28
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Grâce à un dispositif d’électrostimulation, permettant de transformer des informations visuelles en stimulations tactiles, développé dans le laboratoire CNRS TIMC-IMAG, à Grenoble – système composé de 36 électrodes, d’un circuit électronique embarqué, d’une antenne radio pour communiquer avec un ordinateur et d’une pile bouton – il est désormais possible, de « voir » avec sa langue.
En effet, le dispositif étant muni d’un faux palais que l’on insère dans la bouche comme l’on y insèrerait n’importe quelle autre prothèse dentaire, il suffit, après quelques heures d’entraînement, d’appliquer sa langue contre les électrodes pour que l’image captée par une caméra située en amont du système, et convertie, au préalable, en stimulations par un ordinateur, se forme dans l’aire visuelle primaire, après analyse du signal.
Comment est-ce possible ?
Parce que, comme le suggérait le Professeur Paul Bach-y-Rita, il y a maintenant une quarantaine d’années, ce n’est pas la rétine mais le cerveau qui voit. Une hypothèse qui a été réellement confirmée en 2005, à Montréal, grâce à une expérience menée sur plusieurs aveugles.
Un système qui, certes, ne remplace pas les yeux mais qui permet, à son utilisateur, d’acquérir une forme de sensation visuelle.
De même, cette technologie pourrait, dans l’avenir, permettre notamment aux non-voyant, de se déplacer sans canne, et aux personnes ayant perdu la sensibilité au niveau de leurs plantes de pied (diabétiques, personnes âgées, amputées…) de positionner correctement leurs pieds contre le sol afin de ne pas perdre l’équilibre.
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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 20:17

delucq-espion1.jpg
De plus en plus surveillés !
C'est ce que nous signifie, en d'autres termes, la Commission nationale de l'informatique et des libertés dans son rapport annuel rendu public lundi.
En effet, des caméras de vidéosurveillance (justifiées, pour un certain nombre d'entre elles, par des législations anti-terroristes) aux dispositifs biométriques, en passant par la géolocalisation des véhicules des salariés et le traitement des données permettant de tracer nos déplacements physiques dans les transports en commun, nos consultations internet et nos conversations téléphoniques, de plus en plus d'innovations technologiques menacent la confidentialité de nos données privées et nos libertés, ce qui inquiète Alex Türk, le président de la commission : « les individus sont tentés par le confort qu'elle procure (l'innovation technologique), mais ils sont peu conscients des risques qu'elle comporte. Ils ne se préoccupent guère de la surveillance de leurs déplacements, de l'analyse de leurs comportements, de leurs relations, de leurs goûts. »

Afin d'éviter les dérives de tels dispositifs de surveillance, la Cnil demande des moyens supplémentaires de contrôle, et pour cause : « Si nous devons contrôler un système de vidéo surveillance installé sur tout le territoire, nous n'y arriverons jamais avec nos cinq contrôleurs à plein temps. »
Sans compter le fait que, selon lui, étant donné le fait que ces innovations technologiques deviennent de plus en plus petites et difficilement détectables : « 
il sera bientôt impossible de distinguer à l'oeil nu si une technologie informatique est présente dans un objet. »

De quoi faire frissonner, au bas mot, non... ?
Espérons, donc, que la prise de conscience collective qu'Alex Türk espère provoquer, en dénonçant les illusions et en combattant les mythes, aura bien lieu avant que Big Brother finisse par nous connaître mieux que nous nous connaissons nous-mêmes...

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24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 18:04


A la naissance, le cerveau de chacun d'entre nous contient un nombre déterminé de neurones (environ 100 milliards).
Schématiquement, ces neurones permettent, par le biais de leurs prolongements (les axones), des synapses électriques et chimiques situées le long de l'axone et à l'extrémité des fibres nerveuses, et des substances chimiques (les neurotransmetteurs, ou neuromédiateurs) libérées au niveau de ces synapses lors de l'impulsion nerveuse, la transmission d'un signal de nature électrique, appelé influx nerveux, grâce auquel les commandes motrices du cerveau parviennent jusqu'aux nerfs moteurs, et les messages des capteurs sensoriels (peau, oreilles, nez, yeux, récepteurs du goût) jusqu'à l'encéphale.
Les synapses, qui sont donc les points de « connexion » (entre guillemets car, en réalité, un espace, appelé fente synaptique, sépare les synapses entre elles) entre deux neurones, ou entre un neurone et une cellule (musculaire, par exemple), se comptent au nombre de 50 000 par neurone, en moyenne.

C'est la capacité du cerveau à modifier ces points de connexion que l'on appelle « plasticité du cerveau », ou « plasticité synaptique ».
Lors de l'apprentissage, le déclenchement de l'activité simultanée d'assemblées de neurones connectés modifie les circuits neuronaux qui les relient entre eux, facilitant la transmission de l'influx nerveux et améliorant, ainsi, les performances du cerveau.
Par la suite, il suffit qu'un de ces neurones soit stimulé pour entraîner l'activation de l'ensemble du réseau et la remémoration de l'évènement associé à ce réseau, sachant que plus la stimulation d'une voie nerveuse est répétée, plus cela renforce les connexions concernées.

L'on se rend donc bien compte que, grâce à cette capacité prodigieuse du cerveau à s'adapter continuellement aux informations qu'il reçoit pour améliorer ses performances, nous avons, sans cesse, la possibilité d'évoluer, et que rien n'est déterminé d'un point de vue génétique, à ce niveau là.
Pour peu que l'on se donne la peine de le nourrir en lisant ou en ayant des rapports sociaux, par exemple, ce merveilleux organe peut nous mener très loin...

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9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 17:52

techno-psy.jpg

Voilà maintenant un mois, j'ai pris la décision d'entreprendre un travail sur moi-même pour essayer de comprendre la façon dont je fonctionne et, surtout, pour mettre un terme, une bonne fois pour toutes, à ces récurrentes périodes dépressives qui me pourrissaient la vie depuis une dépression non soignée, faite en 2001, au point de gâcher mes relations sentimentales, mes projets professionnels, etc. A cette époque, je pensais être suffisamment combative pour m'en sortir sans traitement, ni suivi, mais voilà : une dépression non soignée laisse des traces au niveau du cerveau qui, à long terme, finit par répéter le même schéma biochimique et, donc, oublier de fonctionner « normalement ». Ce qui signifie que, même en ayant l'intention de mettre la meilleure volonté du monde à s'en sortir, l'on n'y parviendra pas car, à moins d'être un yogi, nous ne pouvons donner d'ordres à notre cerveau pour qu'il fonctionne tel que nous le souhaiterions.
C'est donc un fait : tout comme un diabétique doit prendre un traitement, une personne dépressive doit également se plier à cette nécessité pour éviter que son état persiste, voire s'aggrave.

 Antidépresseurs requis, donc, car ceux-ci permettent de « réapprendre » au cerveau à fonctionner biochimiquement normalement. Mais ce n'est pas tout car les psychotropes agissent au niveau biologique, uniquement, sans s'attaquer à/aux cause(s) à l'origine de l'apparition de la dépression. Alors, certes, l'on pourrait être tenté de se contenter de prendre ces pilules miracles qui facilitent grandement la vie quotidienne et empêchent de sombrer sans qu'aucun effet secondaire ne se manifeste (c'est mon cas) mais, à moins d'avoir l'intention de se satisfaire de cette béquille à vie, cela ne suffit pas. Pour espérer être en mesure de tenir debout tout seul, un jour, et ce sans craindre une rechute, il faut aller plus loin et travailler sur les origines du mal être, même s'il faut remuer des monceaux de merde (non, non, le terme n'est pas exagéré ;) ) pour y parvenir.

Mais encore faut-il, pour cela, tomber sur le médecin qui prenne le temps de répondre à vos interrogations et vos craintes, et vous inspire confiance. Une chance immense dont je bénéficie actuellement avec un jeune médecin qui ne s'encombre pas de méthodes pré-établies pour faire son travail à merveille.
Grâce à elle, je n'ai pas eu d'épisode dépressif depuis un mois, ce qui est fort encourageant :))
Special Thank à elle, donc, car si elle n'avait pas été ce qu'elle est, à savoir à l'écoute, patiente, chaleureuse, compréhensive et compétente je ne me sentirais pas aussi bien à l'heure actuelle, même si je sais que le travail que j'ai entrepris est loin d'être terminé.
Je suis d'ailleurs tellement enchantée que je vais même profiter de cet article pour vous communiquer ses coordonnées, au cas où vous auriez, vous aussi, besoin d'elle :

Docteur Maïda Begos
36 rue du Marché
94140 Alfortville
01.43.75.12.05

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9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 14:50

180px-Phrenologychart.png
Qui n'a jamais entendu parler de la « bosse des maths », notamment ?
Ce concept, selon lequel l'inné primerait sur l'acquis, remonte au début du XIXème siècle avec l'apparition de la criminologie et des théories eugénistes :

En 1820, le neurologue viennois François Joseph Gall (1757-1828) énonça sa théorie, la phrénologie, selon laquelle il serait possible « de reconnaître plusieurs dispositions intellectuelles et morales de l'homme et des animaux par la configuration de leur tête ».
Selon lui, à cette époque, le cerveau développe des lobes plus ou moins importants, chacun de ces lobes étant chargés d'une fonction intellectuelle bien précise, qui modèlent la forme du crâne. Il suffisait donc, à partir de là, de palper les bosses et renflements de la boîte crânienne pour repérer les « idiots » ou les « criminels nés », mais, également, pour classer les êtres humains selon leurs caractéristiques physiques.
Une théorie fausse, dans son ensemble, puisque des études de physiologie ont permis de révéler que les fameuses bosses apparaissent selon la position du nouveau-né, dans son lit, en fait.
Ceci dit, la contribution de Gall à la physiologie nerveuse aura été de premier ordre puisque, aujourd'hui, les techniques d'imagerie par résonance magnétique nucléaire ont confirmé son intuition géniale : le cerveau est effectivement constitué de zones fonctionnelles (centres de la parole, de la vue, etc.).

En 1860, ce fut au tour du médecin français Paul Pierre Broca (1824-1880), inspiré par les travaux de Gall, de développer sa théorie, la craniologie, selon laquelle la taille du cerveau dont nous héritons détermine l'intelligence de chacun d'entre nous : vous naissez avec le front haut du génie ou le crâne fuyant du débile. Théorie qui lui permit bientôt d'affirmer que l'homme européen, disposant d'un gros cerveau, était, de façon innée, plus intelligent que la femme et les autres races.
Ce qui est faux, bien entendu, puisque nous savons, aujourd'hui, que l'intelligence ne dépend pas de la masse cérébrale, mais « repose » sur la plasticité du cerveau (je parlerai de cette plasticité dans un prochain article;) ).
Des exemples comme Anatole France et Einstein, pour ne citer qu'eux, nous le montrent bien, d'ailleurs, puisque tous deux avaient des cerveaux bien en dessous de la moyenne, ce qui ne les a pas empêché d'être des génies dans leurs domaines respectifs.
Paul Pierre Broca a donc commis une erreur avec cette théorie, cependant, rappelons, tout de même, que c'est lui qui a découvert, en étudiant les cerveaux de patients aphasiques (incapables de parler), le « centre de la parole » dans le cerveau (connue maintenant comme « l'aire de Broca »), situé dans la troisième circonvolution du lobe frontal.

En 1876, le professeur de médecine légale italien, Cesare Lombroso (1835-1909), obtint la chaire de médecine légale de l'université de Turin et, ayant repris les travaux précédemment cités, publia son ouvrage « L'Homme délinquant (L'Uomo deliquente) » dans lequel il défendait la thèse selon laquelle la délinquance serait nettement plus fréquente chez certaines personnes porteuses de caractéristiques physiques, s'opposant, ainsi, aux conceptions sociologiques selon lesquelles les déviances seraient conséquences du milieu.
Son but ? Etablir une corrélation entre la forme du cerveau, l'hérédité et les comportements criminels, pervers ou suicidaires, tant pour des raisons de détection policière que dans un souci de guérir le criminel.
Son ouvrage eut un retentissement important dans le milieu de la médecine légale et de la criminologie, et les idées qu'il contenait firent l'objet de nombreux débats, notamment aux Congrès d'anthropologie criminelle en 1885, 1889 et 1895, au cours desquels les sociologues s'insurgèrent et critiquèrent ses méthodologies, défendant la thèse de l'influence prépondérante du milieu.
Ce fut La théorie de l'inconscient de Sigmund Freud qui finit de décrédibiliser définitivement celle de Lombroso qui, à la fin de sa vie, tenta, vainement, d'appliquer ses méthodes au cours d'enquêtes de police.

En Angleterre, l'homme de science britannique Sir Francis Galton (1822-1911), cousin de Darwin, persuadé que les facteurs héréditaires jouaient un rôle dominant, voulut prouver que ces facteurs avaient une influence déterminante dans la supériorité des races.
Il ficha et compara, donc, des milliers de photographies de criminels et d'asociaux en vue de découvrir le prototype du « dégénéré », entendant corriger la « race anglaise » et éviter aux bonnes familles de s'abâtardir.
C'est ainsi qu'il fut à l'origine de l'eugénisme, cette politique de l'amélioration raciale qui, comme nous le savons tous, connut un succès foudroyant dans les partis nationalistes et les milieux colonialistes du XXème siècle, et nourrit des politiques d'épuration ethnique.
Il s'agit, là, de l'extrême de la théorie « innéiste »...
Sachons, cependant, que Sir Francis Galton a été l'inventeur de nombreuses méthodes statistiques couramment employées, depuis, et de notions en psychologie comme l'étalonnage, la régression et la corrélation.

En 1897, le sociologue français David Emile Durkheim (1858-1917), l'un des fondateurs de la sociologie, combattit avec acharnement le déterminisme biologique des comportements en publiant sa célèbre analyse du suicide, dans laquelle il montre toute l'importance de la donne sociale dans le suicide, que ce soit la vie amoureuse et sexuelle, la situation familiale, l'éducation, l'influence religieuse, etc.
Sa méthode, ses principes et ses études exemplaires constituent, jusqu'à nos jours, les bases de la sociologie moderne.


Aujourd'hui, ces oppositions concernant l'inné et l'acquis sont toujours d'actualité, même si, en France, beaucoup d'éminents scientifiques s'intéressent plutôt à une approche multifactorielle pour expliquer les conduites humaines : sociale, génétique, cognitive, culturelle, sexuelle, médicale.
Les déclarations tranchées de Nicolas Sarkozy et l'énorme controverse qui en a résulté, notamment concernant son intention d'engager des recherches visant à détecter des comportements délinquants chez les enfants de 3 ans, nous l'ont montré.
Quand on pense que, le 4 mai dernier, deux frères de 8 et 11 ans ont été menacés de voir leur ADN prélevé pour avoir volé deux tamagoshi et deux balles rebondissantes dans un hypermarché du Nord, et que ces échantillons étaient destinés à être conservés dans le Fichier automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), il y a vraiment de quoi s'inquiéter sérieusement ! Heureusement que le substitut du procureur a fait machine arrière... Mais il s'en est fallu de peu...

Pourtant, les propos de certains scientifiques sont clairs !
Lisez plutôt :

Axel Kahn, docteur en médecine et docteur en sciences, ancien interne des Hôpitaux de Paris, chercheur à l'INSERM avec une spécialisation en biochimie.

« La notion fondamentale à saisir est celle-ci : un gène ne commande jamais un destin humain. Il ne fait qu'intervenir dans un programme complexe auquel participent de nombreux autres gènes en interaction subtile avec un programme biologique qui définit la réactivité des hommes à leur environnement psychologique, psychique, éducatif, etc. Une fois pour toutes, il faut abandonner ces notions d'un gène du suicide, du crime, de l'agressivité ou de l'homosexualité ».


Thomas Bergeron, chercheur en génomique fonctionnelle à l'Institut Pasteur, à propos du déterminisme biologique sur la pensée.

« En général, les scientifiques préfèrent parler de « susceptibilité » plutôt que de déterminisime dans la très grande majorité des maladies psychiatriques. C'est seulement dans le rare cas de maladies génétiques dites « monogéniques » (telles la mucoviscidose où un seul gène muté est nécessaire pour être malade) que les individus pourraient être considérés comme « déterminés ». Cependant, ce terme est très mal choisi pour au moins deux raisons. D'une part la sévérité, voire même l'apparition, d'une maladie monogénique s'avère très souvent influencée par d'autres gènes et par l'environnement : il reste donc toujours extrêmement difficile de prédire les conséquences d'une susceptibilité génétique. D'autre part, il est complètement faux de dire : si c'est « génétique », alors on ne peut rien faire, la personne est déterminée à être malade. Heureusement, une mutation dans un gène n'empêche pas la personne d'être soignée. Cette relation indissociable entre « déterminisme » et « génétique » est donc fausse ».


Anne Fagot-Largeault, professeur au Collège de France, membre de l'Institut Pasteur, titulaire de la chaire de philosophie des sciences biologiques et médicales.

« Sur le prétendu déterminisme génétique des comportements et en particulier des comportements relevant de troubles jugés psychiatriques, il y a beaucoup de spéculations et très peu de faits scientifiquement établis, même dans les pays anglo-saxons. Aucune affection psychiatrique, dans l'état actuel des connaissances, ne peut être associée à des déterminations génétiques « fortes ». La seule pathologie « psychiatrique » pour laquelle des facteurs génétiques de « prédisposition », et pas de « détermination », aient jusqu'ici été identifiés, c'est l'autisme infantile – encore s'agit-il de probabilités faibles. Il ne faut pas confondre « trouble psychiatrique » et « comportement ». La pédophilie et les tentatives de suicide sont des comportements qui peuvent, selon les cas mais pas toujours, être liés à un trouble psychiatrique. Et encore, le lien n'est pas toujours clair... La plus grande prudence s'impose quand on cherche la « cause » d'un comportement déviant ou jugé anormal. Si nous respectons nos semblables, nous leur attribuons par principe une liberté de choix et la responsabilité de leurs actes, donc nous estimons qu'ils ne sont pas régis, comme des mécaniques, par les facteurs qui ont pu les influencer... ».


Catherine Vidal, neurobiologiste à l'Institut Pasteur, à propos des recherches engagées par Nicolas Sarkozy :

« Une équipe a cherché s'il existait des influences génétiques à « l'impulsivité », l' »agressivité », la « violence », c'est-à-dire des comportements très difficiles à définir, surtout chez des enfants de 3 ans. Au final, ils se sont rabattus sur des études faites sur les rats, qui peuvent difficilement fournir un modèle valable pour expliquer les conduites d'enfants et détecter les délinquants précoces. Un rat ne possède pas un néo-cortex qui contrôle le cerveau primitif, comme l'homme. Il ne développe pas une pensée consciente capable de contrôler ses instincts. L'étude a extrapolé depuis le rat jusqu'à l'enfant, pour arriver à nous dire, qu'à cet âge, il y aurait déjà des « tempéraments » asociaux, des « prédispositions » à la délinquance qui s'expliqueraient biologiquement. Comme si un enfant « impulsif » allait le rester toute sa vie et devenir un casseur. Comme si tout était joué à 3 ans ! C'est vraiment nier la plasticité de notre cerveau, qui contient 30 milliards de neurones, pouvant effectuer un million de milliards de connexions possibles. Si nous sommes programmés à quelque chose, c'est à apprendre. »


On se rend donc bien compte, après avoir lu tous ces propos, que la plus grande prudence s'impose dès qu'il s'agit d'aborder la question fort complexe des comportements humains et qu'il est totalement réducteur et dangereux de déclarer, comme c'était le cas au XIXème siècle, que tout s'explique uniquement par le biais de la génétique.
Nous sommes au XXIème siècle et les recherches scientifiques sont là, aussi, pour corriger les conceptions erronées des temps anciens !

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22 avril 2007 7 22 /04 /avril /2007 16:53

Le Livre de Taliesin est un recueil de poèmes manuscrits du Xème siècle, mais dont la composition serait contemporaine du barde historique Taliesin, qui était considéré comme "le Chef des Bardes de Bretagne" (entendre le Pays de Galles) au VIème siècle.

Kat Godeu, ou Combat des Arbrisseaux

"J'ai été sous de nombreuses formes
avant que je ne sois libre.
J'ai été une épée étroite et bariolée.
Je crois à ce qui est apparent.
J'ai été larme dans l'air.
J'ai été la plus brillante des étoiles.
J'ai été mot parmi les lettres.
J'ai été livre à l'origine.
J'ai été une langue brillante
pendant un an et demi.
J'ai été un pont jeté
sur soixante estuaires.
J'ai été route, j'ai été aigle
j'ai été coracle sur la mer.
J'ai été l'effervescence de la bière.
J'ai été goutte dans l'averse,
j'ai été épée dans la main.
J'ai été bouclier au combat.
J'ai été corde de la harpe
d'enchantements, neuf années.
Dans l'eau j'ai été l'écume,
j'ai été éponge dans le feu.
J'ai été bois dans le buisson.
Ce n'est pas moi qui ne chante pas.
J'ai chanté, bien que je sois petit,
j'ai chanté le combat des buissons de branches
devant le chef de Bretagne.
Des chevaux ordinaires y pénétrèrent,
des flots de richesse.
Il passa un monstre à larges gueules.
Il avait cent têtes
et une bataille fut livrée
sous la base de sa langue.
Il y a une autre bataille
sur sa nuque.
Un crapaud noir fourchu,
armé de cent griffes ;
le serpent tacheté à crête :
cent âmes par son péché
seront punies dans sa chair.
J'ai été à Nevenydd :
l'herbe et les arbres se hâtaient,
des ménestrels chantaient,
des guerriers attaquaient ;
une résurrection des Bretons
fut opérée par Gwydyon.
On en appela aux saints,
au Christ et à ses pouvoirs
pour défendre les princes,
jusqu'à ce qu'il les délivrât
le Roi qui les a créés.
Le Seigneur répondit par le langage et l'art :
prenez la forme des principaux arbres
avec lui dans vos armées,
tout en repoussant le peuple
inhabile au combat à la main.
Quand les arbres eurent été enchantés
dans leur oeuvre de destruction
les combats furent interrompus
par l'harmonie des harpes.
Elle pleuraient les combats.
Tranchons les jours tristes.
Une femme fit diminuer le bruit.
Elle s'avance sur le champ de bataille,
tête de sa lignée et chef de l'armée.
Les dépouilles des vaches d'Annwn
nous seront d'un grand profit
dans le sang des hommes jusqu'à nos genoux.
La plus grande des trois réflexions
qui eurent lieu dans le monde,
quelqu'un l'a terminée
en réfléchissant au déluge,
au Christ crucifié
et au jour du jugement tout proche.
Les aulnes en tête de ligne
étaient les premiers.
Les saules et les sorbiers
vinrent tard à l'armée.
Les groseilliers pleins d'épines
- désirable massacre -
et les néfliers vigoureux
vaincront toute opposition.
Les rosiers marchèrent
contre une armée de géants ;
on fit des framboisiers
la meilleure nourriture
pour soutenir la vie.
Le troène et le chèvrefeuille
enlacés avec le lierre.
Les peupliers tremblent beaucoup ;
les cerisiers sont hardis.
Le bouleau, malgré sa grande ambition,
fut équipé tardivement ;
ce n'est pas à cause de sa lâcheté
mais seulement à cause de sa grandeur.
Le cytise a l'esprit occupé
par les étrangers plus que par la bravoure.
L'if est devant,
c'est le siège du combat.
Le frêne fut très honoré
devant le pouvoir royal.
L'ormeau, en dépit de son grand nombre,
ne s'éloigna pas d'un pied.
Il tomba au centre,
aux extrémités et à la fin.
Le coudrier fut estimé
par son nombre dans le combat.
Le troène a eu un sort heureux,
c'est le taureau du combat, le seigneur du monde.
Près du rivage de la mer
le hêtre fut prospère.
Le houx fut teint en vert.
Il fut le héros.
L'aubépine se garde de tout côté.
Son poison fait mal à la main.
La vigne, qui couvrait tout,
fut coupée dans le combat.
Les fougères furent ravagées.
Le genêt, à l'avant-garde,
fut coupé dans le fossé.
L'ajonc ne fut pas meilleur
bien qu'il fût multitude.
La bruyère victorieuse se défendit.
Ton peuple fut enchanté
tout au long des hommes qui suivaient.
Le chêne est rapide :
devant lui tremblent le ciel et la terre.
C'est un vaillant portier devant l'ennemi.
Son nom est un soutien.
La campanule s'unit
et fut cause de consternation.
En repoussant ils furent repoussés ;
d'autres furent transpercés.
Le poirier est le meilleur assaillant
dans le combat de plaine.
Il a envahi la première forêt,
le passage des grands arbres.
Les marronniers, honteux,
s'opposent à l'if.
Le jais est devenu noir ;
la montagne est devenue rabougrie ;
la forêt est devenue pointe ;
ils le sont devenus avant les grandes mers,
depuis que cela a été entendu.
Le bouleau nous a couverts de feuilles :
il nous désenchante et nous change.
Le sommet du chêne nous a ensorcelés
par l'incantation de Maelderw
riant le long du rocher.
Le Seigneur n'est pas d'une nature ardente :
ce n'est ni de mère ni de père
que j'ai été créé.
Mon créateur m'a créé
de neuf éléments,
du fruit des fruits,
du fruit du Dieu du commencement,
des primevères et des fleurs de la colline,
de la fleur des arbrisseaux,
de l'argile de la terre,
Quand j'ai été créé
de la fleur des orties,
de l'eau de la neuvième vague,
j'ai été enchanté par Math
avant d'être invulnérable.
J'ai été enchanté par Gwydyon,
le purificateur des Bretons,
d'Eurwys, d'Euron,
d'Euron, de Modron,
de cinq fois cinq rangées d'artisans habiles,
des maîtres, enfants de Math ;
quand le mouvement s'est produit
Gwledic m'a enchanté,
lorsqu'il a été un peu brûlé.
J'ai été enchanté par le sage
des sages, avant que le monde n'existât ;
lorsque j'étais dans l'existence,
lorsque j'étais une petite chose.
Aimable barde, nous sommes habitués à la richesse :
j'ai un chant de louange que ma langue récitera.
J'ai joué dans le crépuscule.
J'ai dormi dans la pourpre.
J'ai été dans la forteresse
avec Dylan, fils de la mer,
au bord et au centre,
entre des genoux de prince.
J'ai été deux lances sans désir
quand elles tombaient du ciel :
elles brilleront dans l'abîme.
Elles seront au combat.
Quatre-vingts centaines
feront selon leur envie.
Elles ne sont ni plus vieilles ni plus jeunes
que moi dans leurs divisions.
Miracle : cent hommes sont nés chacun de neuf cents hommes.
J'avais alors
sur mon épée une tache de sang.
J'eus la considération
du Seigneur et sa considération partout où il était.
Si je viens là où le sanglier a été tué,
il fera, il défera,
il formera des langues,
celui au nom brillant, à la lame forte.
D'un éclair il conduit ses nombres :
ils se répandront dans l'éther
si je viens sur le sommet.
J'ai été serpent tacheté sur la colline,
j'ai été vipère dans le lac,
j'ai été l'esclave de Kynbyn,
j'ai été pâtre aussi.
Ma chasuble et mon calice,
je le déclare, ne sont pas mensonge.
Quatre-vingts fumées
sur tous ceux qui apporteront
cinq fois cinq distances de ... ? ...
Seront pris par mon couteau
six chevaux de couleur jaune.
Cent fois meilleur est
mon cheval Melyngan,
aussi rapide que la mouette.
Moi-même je ne passerai pas
entre la mer et le rivage.
Mais je conquiers le champ de bataille
sur neuf cents guerriers.
Mon diadème est de pierres rouges,
d'or est la bordure de mon bouclier.
Ils ne sont pas nés dans la brèche,
ceux qui sont venus me visiter,
excepté Goronwy,
des prairies d'Edrywy.
Longs et blancs sont mes doigts.
Il y a longtemps que j'ai été pâtre.
J'ai traversé la terre
avant d'être lettré.
J'ai dormi dans cent îles,
j'ai habité dans cent villes.
Sages druides,
prophétisez à Arthur.
Voici ce qui est le plus ancien
dans ce qu'ils chantent.
Et quelqu'un est arrivé,
considérant le déluge
et le Christ crucifié,
et le jugement tout proche.
La pierre d'or dans un bijou d'or,
puisse sa beauté m'enchanter.
Je serai dans la joie
hors de l'oppression de ceux qui travaillent le métal.
"

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14 avril 2007 6 14 /04 /avril /2007 00:22

"Merlin disparut du monde d'Arthur pendant longtemps.

Il apparut soudain, un jour, sortit de la forêt et se dirigea vers Camelot.
Ravi de revoir son maître, le roi Arthur donna un banquet royal en son honneur. Mais Merlin semblait déconcerté et examinait son ancien élève comme s'il le voyait pour la première fois.
- Peut-être pourrais-je venir au banquet si vous êtes celui pour qui je vous prends, dit Merlin. Mais dîtes-moi, en vérité, qui êtes-vous ?
Arthur était interloqué mais, avant qu'il ait pu protester, Merlin s'adressa à l'assemblée des courtisans d'une voix forte :
- J'offrirai ce sac de paillettes d'or à quiconque sera capable de me dire qui est cette personne.
Et, à l'instant même, une bourse pleine de paillettes d'or apparut dans ses mains.
La consternation et le désarroi se lisaient sur le visage des Chevaliers de la Table Ronde. Personne ne s'avança. Puis un jeune page s'élança :
- Nous savons tous que c'est le roi.
Merlin secoua la tête et chassa sèchement le page de la grande salle.
- Est-ce qu'aucun de vous ne le connaît ? répéta-t-il.
- C'est Arthur ! s'exclama une autre voix. Même un idiot le sait.
Merlin chercha d'où venait la voix ; c'était celle d'une vieille servante à qui il ordonna aussi de quitter la pièce.
L'assemblée ébahie bruissait de murmures, mais bientôt le défi du magicien se transforma en jeu. On lança des réponses variées : fils d'Uther Pendragon, souverain de Camelot, roi d'Angleterre. Merlin rejeta tous ces qualificatifs, tout comme les réponses les plus ingénieuses : fils d'Adam, fleur d'Albion, un homme parmi les hommes et ainsi de suite...
Finalement, Guenièvre elle-même fut interrogée.
- C'est mon mari bien-aimé murmura-t-elle.
Merlin secoua la tête.
Un par un, tous furent renvoyés jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le magicien et le roi dans la grande salle.
- Merlin, tu nous as tous mis en difficulté, admit Arthur. Mais je suis sûr de savoir qui je suis. Voici donc ma réponse : je suis ton vieil ami et disciple.
Sans la moindre hésitation, Merlin récusa cette réponse comme il avait rejeté toutes les autres, et le roi lui même dut quitter la salle. Il se posta toutefois, par curiosité, dans une embrasure de porte par laquelle il apercevait la grande salle. A sa grande surprise, il vit Merlin marcher vers une fenêtre, ouvrir le sac et disperser l'or dans le vent.
- Pourquoi as-tu jeté cet or précieux ? cria Arthur, incapable de se contenir.
Merlin se retourna.
- Il le fallait, rétorqua-t-il, le vent m'a dit qui tu étais.
- Le vent ? Mais il n'a rien dit !
- En effet !"

Deepak Chopra
La Voie du Magicien
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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 01:35


Parce que j’estime qu’il n’y a rien de plus troublant et de plus beau qu’entendre la jouissance d’une Femme, j’ai décidé de créer ce sujet après avoir lu « Le nouveau rapport Hite » de Shere Hite, chercheur et professeur à la Nihon University (Japon) où elle y dirige le Hite Research (organisme de recherche sur les questions de sexualité et d’éthique).
Pendant plus de quatre ans, cette féministe a mené une enquête approfondie, sans a priori et sans souci de conformité, auprès de trois mille femmes en leur demandant, par le biais d’un questionnaire très complet, de décrire exactement ce qu’elles ressentaient au cours de leurs activités sexuelles, notamment.
Une enquête qui a permis d’établir que les femmes ont du mal à comprendre leurs propres besoins sexuels – et encore plus à les réclamer à leurs partenaires – mais qui jette, également, une lumière inédite sur la subtilité et la richesse de la sexualité féminine, et nous apprend, contrairement à ce qu’a prétendu la gent masculine pendant des siècles (merci Freud, Kinsey, Masters, Johnson et tout le bataclan…), que toutes les femmes sont différentes et toutes normales, quelle que soit leur façon de fonctionner sexuellement !
Quand on sait qu’elles ne sont qu’un tiers à jouir pendant l’acte proprement dit (de quoi se poser des questions, messieurs, n’est-il pas… ?), on se dit que l’existence d’un tel ouvrage est une excellente chose ! Non seulement parce qu’il permet de comprendre sa propre sexualité mais également parce qu’il est un moyen d’en apprendre davantage sur l’autre et de rendre, ainsi, des femmes heureuses et épanouies sur le plan sexuel !
Pourquoi, donc, hésiter à se le procurer ?! Car, après tout, l'on n'en
sait jamais assez ! ;)

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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 17:11


Vous connaissiez certainement le désormais célèbre projet Seti@home, qui exploite les capacités de calculs de tous les PC des utilisateurs volontaires connectés sur le net pour écouter la voûte céleste, afin de détecter une éventuelle preuve de l’existence d’une intelligence extra-terrestre (le logiciel permettant de participer à l’opération est téléchargeable à cette adresse, pour ceux que cela intéresse : http://boinc.berkeley.edu/download.php )
Eh bien c’est au tour de la PS3 de permettre d’accélérer la recherche scientifique en participant au projet lancé par l’université de Stanford (USA) : Folding@home.
Grâce à un nouveau logiciel interne qu’il suffit d’ajouter dans la console de jeux, il est désormais possible de mettre l’intégralité des ressources de sa console – lorsque celle-ci n’est pas utilisée – à la disposition des chercheurs étudiant le repliement des protéines afin de trouver des remèdes aux maladies graves comme les maladies d’Alzheimer, de Parkinson, de Creutzfeldt-Jacob, et la sclérose en plaques, notamment.  

L’unité centrale de la console de Sony ayant une capacité 20 fois supérieure à celle des PC moyens, l’utilisation d’un grand nombre de ces machines sur un réseau permet d’obtenir la puissance d’un superordinateur. Du coup, les résultats ne se sont pas faits attendre car, en seulement quelques jours, les clients PS3 ont quasiment fait tripler (748 teraFLOPS au lieu des 258 initiaux) la capacité de calculs de Folding@home ! Des calculs qu’un seul ordinateur mettrait 30 ans à boucler !
Doués, ces Américains, pour faire avancer leurs projets…Quand on pense que les universités françaises doivent patienter 2 à 3 ans avant de se voir allouer les budgets qu’elles demandent aux ministères… Vivement que l’on trouve un remède contre ce type de sclérose, également… Hum ???

Mais si l’on ne possède pas de PS3 ? Me demanderez-vous…
Consolez-vous ! L’université de Stanford a pensé à tout puisqu’il existe aussi des versions de ce logiciel destinées aux PC ! ;)

So, now, pour booster la recherche scientifique, c’est ici qu’il faut se rendre ! : http://folding.stanford.edu/french/

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