Parce qu'il a fini par perdre la vue au fil du temps, parce que cette épreuve, à près de cinquante ans, lui paraissait insurmontable et parce que la dépression a fini par le ronger et lui ôter toute perspective d'avenir, Marc a décidé de mettre fin à ses jours.
Certains penseront qu'il a agi égoïstement ou qu'il a fait preuve de faiblesse, que la vie est trop précieuse et sacrée et qu'il est donc sacrilège de prendre la décision d'y mettre un terme, mais à ceux-là je rétorquerai que chacun est libre de disposer de sa vie comme il l'entend et que, parfois, la vie est si difficile à vivre que la seule solution qui s'offre alors à l'esprit, pour mettre fin à une souffrance intolérable que l'on ne peut qu'imaginer, concevoir à distance sans en saisir la réelle emprise désespérante et destructrice lorsque l'on n'est pas soumis à ses affres, est le suicide.
Alors, pour Marc, une Pensée en espérant qu'il souffre moins là où il est maintenant, qu'il s'agisse du néant ou d'autre chose.